En substance, une citation de Paul Klee: "une ligne est un point qui voyage"... comme le tracé d'un stylo qui court sur une feuille, comme le tracé d'un pinceau sur une toile, comme les déplacements d'un joueur sur un court de tennis ou comme une balle qui vole, se déplace et trace dans l'air aux quatre coins du court, comme un type qui tourne en rond chez lui en période de confinement ou comme un grand voyageur qui trace son chemin et qui laisse dans son sillage des... points de suspension... points virgules; ou points.
A la ligne
(Médiation : d'après une citation diffusée par le Paris Institute for Critical Thinking.)
Mais on peut penser aussi, "par le milieu", en lignes emmêlées comme l'énonce Gilles Deleuze :
"C'est que chacun a ses habitudes de penser : j'ai tendance à penser les choses comme des ensembles de lignes à démêler, mais aussi à recouper. Je n'aime pas les points, faire le point me semble stupide. Ce n'est pas la ligne qui est entre deux points, mais le point au croisement de plusieurs lignes. La ligne n'est jamais régulière, le point, c'est seulement l'inflexion de la ligne. Aussi bien, ce ne sont pas les débuts ni les fins, mais le milieu. Les choses et les pensées poussent par le milieu, et c'est là où il faut s'installer, c'est toujours là que ça se plie. C'est pourquoi un ensemble multilinéaire peut comporter des rabattements, des croisements, des inflexions qui font communiquer la philosophie, l'histoire de la philosophie, l'histoire tout court, les sciences, les arts. Ce serait comme les détours d'un mouvements qui occupe l'espace à la manière d'un tourbillon, avec la possibilité de surgir en un point quelconque."
(Cf. "Sur Leibnitz" in. Pourparlers, 1972-1990, Paris, Les Editions de minuit, 2009, p. 219)
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 4 et 5 décembre 2020.