"Bette Davis Eyes" par James Ellroy...

Sur les traces de ça (en italique, en majuscules, en substituts, en effets de répétition...) dans Perfidia de James Ellroy (éditions Rivages/Payot, traduction de Jean-Paul Gratias). Ellroy reprend donc de façon éparse dans son récit le "ça" de Stephen King pour connoter tout ce qui concerne le mal. L'usage de l'italique participe aussi à cette connotation. Ailleurs, les cliquetis des appareils photos et des appareils d'enregistrement sont comme des substituts à ça. Dans ce passage qui met en scène Bette Davis, l'aura de l'actrice hollywoodienne semble créer une atmosphère ou plutôt une ambiance trouble.

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"La sublime Bette Davis est sûrement repartie depuis longtemps.

- C'est exactement ça, mon garçon.

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Les gamins regardent Dudley, ils regardent Bette, ils les regardent tous les deux. Elle désigne le petit gros qui tient les dès. Il le les lui donne. Elle les secoue et les fait rouler.

Les yeux de serpent... C'est ainsi qu'on nomme un <<2>> - un point noir sur chaque dès blanc , c'est une paire d'yeux de serpent, le plus petit score possible.

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Le maigrichon désigne la flasque et lance :

- Suce Bette, suce !

- ça, on me l'a déjà dit commente Miss Davis.

Dudley s'esclaffe. Bette boît une gorgée , lance les dès et la chance lui offre un <<7>>. Les gamins discutent entre eux . Ils parient chacun un dollar contre Bette qui doit maintenant confirmer.

Joue Bette ! Joue Bette ! Joue Bette !

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C'est la guerre. On se hâte de vivre intensément. D.S + B.D. - un coeur percé d'une flèche.

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Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous n'avez pas de veste ? A quoi ça rime ce flingue ?

Dudley brandit son arme et tire quatre balles sur le Jap en plein visage. Les balles arrachent l'arrière de son crâne et le fond de la cabine. Dudley dit :

- Pour Bette Davis."

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Un film de 1938.

Blog de Philippe Prunet (Overblog) : Août 2015 et 19 avril 2024.