Perfidia de James Ellroy (éditions Rivages/Payot; traduction de Jean-Paul Gratias). Dans le roman de Stephen King, "ça" sert à désigner un mal protéiforme qui vient toucher cycliquement la ville de Derry dans le Maine aux Etats-Unis. Dans son roman Perfidia, James Ellroy reprend l'expression de façon éparse pour connoter tout ce qui évoque le mal. L'action se déroule à Los Angeles en pleine effervescence après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor de décembre 1941. Dans ce contexte, des policiers enquêtent sur l'assassinat d'une famille américaine d'origine nipponne. Citations :
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"Il choisit un fort grossissement. Il examine la texture et l'homogénéité de la couleur. C'est presque ça, c'est presque ça, augmente encore le grossissement. Oui - les fibres trouvées sur le tourniquet proviennent du même type de brassard."
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"Trente pages. Couvertes de caractères japonais. Des entrées datées dont la plus ancienne remonte à trois mois. Sans aucun doute, il s'agit de ça : des émissions radiophoniques sur ondes courtes, enregistrées puis retranscrites."
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"- Je ne transcrirai pas d'autre enregistrements, et je ne pense pas que vous le souhaitiez. Nous savons l'un et l'autre que nous devrions laisser Brenda, Elmer et Lee en dehors de tout ceci, quoi que puisse receler le "ceci'."
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"- C'est une impasse, capitaine. Je ferai de mon mieux, mais je ne suis pas optimiste. Au bout du compte, nous découvrirons que les meurtres découlent d'un méfait grave commis au temps du Japon féodal. Un chef de guerre japonais a sauté (...) Cette transgression impardonnable a engendré un désir de vengeance qui a couvé pendant des siècles. Il a fini par se concrétiser dans l'avenue 45 à Highland Park, le jour où les Japonais ont commis la terrible erreur de bombarder nos navires de guerre à Pearl Harbor.
Parker rit.
- Tenez bien vos hommes en laisse. Ne cherchez pas à monter un coup contre un suspect plausible, et ne tuez personne. Cette affaire ne le mérite pas."
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"Ashida pénètre dans le local et referme la porte derrière lui. Il serre la lampe torche entre ses dents. Le grenier des Watanabe, et à présent, ça.
Sur les murs, des drapeaux ornés de la croix gammée (...)
Et voilà... deux, trois, quatre, cinq , six tiroirs forcés. Bon - éponge toi le visage, efface tes empreintes, reprend ton souffle."
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Une édition américaine du roman de James Ellroy. Source image intermédiaire : Amazon.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 2 juillet 2015 et 19 avril 2024.