Avec ou sans les moyens actuels, il y a des gens qui voudraient tout capter de la vie des autres... heure par heure, minute par minute... jour après jour... mais qui ont beau se coller le nez et les yeux à la vitre d'une certaine manière... vouloir tout entendre, tout écouter... ne captent jamais rien eux-mêmes... sans jamais rien comprendre... alors ils insistent... Comment appeler ça...? De bonnes intentions... ou pas...? Moyens de captation, notamment de la photographie, pour percer les mystères de la vie comme dans Blow up d'Antonioni...? Mais comment passer de la plate captation technique à autre chose... de plus humain... voire artistique...?
Ligne de fuite artistique... Le plasticien Christian Boltanski, qui a bien capté de son côté l'air du temps, fait de la captation technique de sa vie un dispositif personnel et une oeuvre d'art... et de la photographie, pour les autres, un moyen d'échapper à l'oubli... Questions notamment du statut de "l'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique" (que posait Walter Benjamin) ou bien celles des enjeux mémoriels...
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 19 juin 2020.