"Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite."
Médiations : un éloge de la fuite selon Henri Laborit cité et partagé sur Facebook par Dominique-Emmanuel Blanchard.
Ce sont précisément dans des situations de fuite perpétuelle que sont placés Peer Gynt (dans la pièce éponyme d'Ibsen) et Ferdydurke (dans le roman éponyme de Gombrowicz) pour échapper au poids de la Forme (comme dirait Gombrowicz), c'est-à-dire quand se figent les relations interhumaines dans un ordre de hasard et souvent d'exclusion (comme en a l'intuition aussi René Girard)... Fuite perpétuelle qui peut se transformer "pire qu'un labyrinthe, en un labyrinthe en ligne droite" (Cf. Borges)... telle la perspective d'une route avec ses lignes de fuite qui se perdent à l'horizon (comme on peut le voir notamment à la fin de The long goodbye de Robert Altman)...