Sha-ka-ko (menthe), une Indienne Mandan en 1832 par George Catlin.
Ma-to-toli-pa (Quatre Ours), chef Mandan par George Catlin.
Si un siècle plus tard Edward Sheriff Curtis fut leur photographe, George Catlin (1796-1872) se fait le peintre des Indiens des Plaines lors 'une expédition dans l'Ouest qu'il effectue dans le courant des années 1830. Si les Indiens ont eu parfois des réticences à se faire photographier, Catlin tente, par une sorte de témoignage ethnographique, de rendre compte par la peinture de leur allure et de leur apparence si ce n'est de leur "âme"... Il s'agit ici de deux Indiens de la tribu des Mandans rencontrée sur le cours supérieur du Missouri et qui fut décimée par la variole. Catlin rapporte la légende que ces Indiens seraient peut-être les descendants de navigateurs gallois qui, des dizaines d'années avant la "découverte" de l'Amérique par Christophe Colomb, auraient échoué à l'embouchure du Mississipi avant de remonter le fleuve et de se mêler à une tribu locale.
On peut retrouver en français les témoignages écrits de George Catlin dans Les Indiens d'Amérique du Nord, Paris, Albin Michel, Terre Indienne, 1992. Introduction et textes rassemblés par Peter Matthiessen. Traduit de l'américain par Danièle et Pierre Bondil.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 16 avril 2020.
Perception "gyntienne" des êtres et des choses... Witold Gombrowicz indiquait en substance à son propos qu'il était différent avec chacun à chaque rencontre... Qui donc pouvait savoir ou connaître ainsi qui il était réellement...? Ce qui pose aussi la question de savoir si on peut reconstituer toute la personnalité de quelqu'un (d'un individu, d'une personne...) en mobilisant les témoignages de toutes les personnes (groupes ou individus) qu'il a rencontrées... et encore..? Et dans nos sociétés numériques et connectées où les algorithmes cherchent perpétuellement à recouper nos données, les traces laissées sur le Net suffisent-elles à refléter ou reconstituer qui nous sommes...? Sans doute, dans les enquêtes de personnalité, faut-il faire la part des choses entre la part des appréciations humaines et la part artificielle des choses... Dans un régime totalitaire (?) ou bien dans nos simples "sociétés de contrôle" (?), en mobilisant des "armées" d'enquêteurs, de psychologues ou de chercheurs, parviendrait-on encore à percer à jour ou à reconstituer la personnalité de quelqu'un (un individu, une personne...) qu'on suivrait 24 heures sur 24 tous les jours de sa vie...? Parfois les regards intrusifs (quels que soient les intentions ou les objectifs : malveillants, bienveillants, neutres...) ou curieux (ce qui veut dire d'abord étymologiquement prêter ou porter attention à...) se cognent sur la "vitre" de façon imbécile sans jamais rien comprendre... Sinon, autre question : pour un chercheur, un journaliste, un enquêteur... les sources sont-elles toujours le reflet de son travail de recherche...? A moins justement qu'il ne les cite pas toutes... et qu'il y ait des pièces manquantes au puzzle... Mais ce qui peut aider aussi à tracer les contours de certains "trous noirs" (ou "puits de lumière"...?) dans le savoir...
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 16 avril 2020.
J'ai entendu dire que Blaise Cendrars, avant d'écrire un livre, recueillait d'abord en vrac tous les mots qu'il entendait mettre dans son ouvrage... Il s'agissait donc ensuite de nouer les mots entre eux (ou de les recomposer comme un puzzle ?)... Ses livres (et les livres en général !) peuvent alors s'entendre comme des "sacs de noeuds"...
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 14 avril 2020.
"Si vous voulez philosopher, allez chez votre dentiste" tranchait Gombrowicz... même si cela ne suffit pas forcément, du moins c'est une image à défaut d'une mise en condition réelle...
En tout cas, "il faudrait tout le talent d'un grand philosophe ou d'un grand historien pour exposer les causes de cette fameuse Guerre de Sept ans où fut engagé Barry..." (cf. médiation de hasard, le film de ce soir : Barry Lyndon de Stanley Kubrick)
Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick. Une scène de bataille durant la Guerre de sept ans.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 12 avril 2020.
Alors que beaucoup de groupes rock ont joué avec les images du "diable" (voire de la "folie" dans tous les sens du terme)... on connaît la polémique (ou le scandale...?) que John Lennon avait déclenchée dans les années 60 en déclarant (au détour d'une phrase) que (on était déjà à l'ère de la mondialisation) les Beatles étaient (sans doute) aussi connus que Dieu... Alors... concurrences célestes...? ou terrestres...? Chacun des Beatles avait aussi ses sujets de prédilection.... Comme l'évoque notamment un commentaire trouvé sur Youtube à propos d'Octopus garden :
John writes about war
Paul writes about love
George writes about religion
And Ringo writes about octopuses... (préoccupation écologique en somme).
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 12 avril 2020.
Quand je suis né, en juillet 18, ma mère avait la grippe espagnole. J'étais en piteux état et il fallut me faire baptiser d'urgence, à l'hôpital. Un jour, notre vieux médecin de famille est arrivé à la maison, il m'a regardé et il a dit : En voilà un qui est en train de mourir de sous-alimentation. (...)
Pour tout arranger, j'ai attrapé un tas de maladies, impossible de savoir ce que c'était, et puis, je n'arrivais vraiment pas à décider si je voulais vivre ou non. Je peux, aujourd'hui encore, me rappeler au plus profond de moi dans quel état j'étais (...) la douce lumière de la veilleuse, la porte qui s'entrouvrait sur une pièce voisine (...) Je peux me rappeler tout cela, mais je ne me souviens pas de la peur. Elle est venue plus tard.
Ingmar Bergman, Laterna magica, Folio-Gallimard, traduit du suédois par C.G. Bjurtström et Lucie Albertini.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 10 avril 2020.
Mais dans l'ensemble, tu te perçois comme un individu doté d'un tempérament de gagnant ?
Primo Levi :
Je ne sais pas trop. Je me vois comme quelqu'un qui a mené plusieurs batailles. Qui en a perdu certaines et en a gagné d'autres. Je dois quand même posséder une force profondément ancrée en moi puisque j'ai survécu à Auschwitz; ce fut une grande bataille. En tant que chimiste aussi j'ai dû faire face à des défaites, mais j'ai remporté quelques victoires. Et puis, je suis également un écrivain. Je me suis retrouvé à exercer ce métier presque malgré moi. C'était un nouveau chapitre. J'ai été emporté par cette vague de succès - en plusieurs étapes, d'abord en Italie puis à l'étranger -qui m'a profondément déséquilibré. J'ai fini par me retrouver dans la peau d'un autre.
Primo Levi, Moi qui vous parle. Conversation avec Giovanni Tesio, Pocket-Tallandier, 2017, p . 93. Traduction de Marie-Paule Duverne.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 10 avril 2020.
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Idée de ce blog : fixer et trouver un lieu de publicité pour un certain nombre de textes que j'ai fait passer via le net, au fil de l'actualité (la mienne, celle autour), ces trois dernières années. Trouver la verve pour en écrire d'autres et combler ainsi une forme de vocation journalistique; même si tout cela n'est qu'épisodique, sommaire, irrégulier et ne joue que sur une partie de la gamme.