... un exercice seulement politique...?
... un exercice seulement politique...?
"Entre ou sort, avance ou recule, c'est tout aussi loin, c'est tout aussi court" écrivait Ibsen dans Peer Gynt. On retrouve aussi dans Je vous écris de Téhéran de Delphine Minoui une dialectique du "dehors et du dedans", du "biroun et de l'andaroun" sur fond de recherche d'identité individuelle, familiale et nationale. De mère française et de père d'origine iranienne, la journaliste part ainsi à la rencontre de sa deuxième patrie, la deuxième "moitié" de son "moi" en enfilant les "lunettes" de son grand-père. Mais, élevée en France, elle ne connaît au départ l'Iran que de l'extérieur. Elle n'en connaît que ce qu'en rapporte les médias occidentaux et ce que lui en disent ses parents, sa famille : en particulier son grand-père paternel qui, au travers notamment la poésie de Hafez, lui donne le goût du pays et dont les paroles évocatrices la guident dans ses découvertes. C'est donc d'abord à travers les "yeux", le "regard" des autres, qu'elle acquière un désir d'Iran avant de s'approprier le pays de l'intérieur en tant que correspondante à Téhéran à partir de 1998. L' "Histoire" qu'elle se forge alors là-bas et dont elle rend compte ici croise celles des autres Iraniens. L'"Histoire" de son grand-père qui traverse tous les grands événements de la Perse au XXe.s. Mais aussi les "Histoires" de tous ceux qu'elle croise et apprend à connaître au gré de ses reportages (eux, ils, elles, je, nous)... jusqu'à apprendre à se connaître soi-même et à rencontrer son futur époux, journaliste comme elle et membre de la diaspora iranienne des Etats-Unis...
Désir d'Iran qu'elle ressent aussi comme une maladie psychosomatique - "l'Iranite" - à l'épreuve de la censure, de la surveillance et de la répression sous la République islamique jusqu'au point de prendre la fuite. Dans les "nuits" iraniennes, un responsable du Renseignement à la main atrophiée - sorte de Sabot de bouc ou de Fondeur de boutons - revient à chaque carrefour la rappeler à l'ordre pour la remettre sur le droit chemin. Mais vingt à trente ans après les reportages de Marc Kravetz sur la révolution iranienne dont il rend compte dans Irano Nox, Delphine Minoui, avec notamment ses portraits de femmes iraniennes (telles une opposante blogueuse ou bien l'épouse d'un bassidji), expérimente à son tour un autre Iran : réalité alternative cachée par l'image "noire" du pays et qui débouche sur une véritable rencontre interculturelle (cf. J-R Ladmiral) où Orient et Occident se rapprochent. Dans son récit noir sur blanc, mais taché également de sang, c'est dans le cadre d'une manifestation réprimée par le régime en place qu'elle se sent en phase avec la société iranienne qui se soulève. Et son évocation n'est pas sans faire penser la chanson Une Ville de François Béranger car "même quand ils manifestent, les Iraniens sont capables de s'exprimer en poèmes".
Voir aussi : Marc Kravetz, Pierre Blanchet, Claire Brière, Jean-Paul Guillebaud....
Bronze de Frederic Remington.
Bronze de Frederic Remington.
Une analyse de Steve Race :
"Dave Brubeck, pioneer already in so many other fields, is really the first to explore the uncharted seas of compound time. True, some musicians before him experiemented with jazz in waltz time, notably Benny Carter and Maw Roach. But Dave has gone further, finding still more exotic time signatures, and even laying one rythm in counterpoint over another.
The out come of his experiments is this album. Basicaly it shows the blending of three cultures: the formalism of classical Western music, the freedom of jazz improvisation, and the often complex pulse of African fol music. Brubeck even uses, in the first number, a Turkish folk rythm. (...)"
... palimpsestes ou les pelures de la création (ou de l'interprétation)...
Dysfonctionnements : il semblerait qu'un certain nombre de messages m'aient été adressés via ce blog; mais ils ne me sont pas accessibles.
...le club des "rois de l'information"...?
(dans On nous cache tout, on nous dit rien de Jacques Lanzmann)
"... A t-il été déclaré au fisc...?"
(dans On nous cache tout, on nous dit rien de Jacques Lanzmann)