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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 23:47

"(...) Mais qu'est-ce que la démocratie ? C'est beaucoup de choses ! Ce sont des libertés publiques, des séparations de pouvoir, des élections, des majorités qui assument un gouvernement... Mais il ne faut pas oublier que la démocratie est, en profondeur, l'organisation de la diversité. Une démocratie suppose et nécessite des points de vue différents, des idées qui s'affrontent. Ce n'est pas seulement la diversité, c'est la conflictualité. Mais la grande différence avec les conflits physiques - qui se terminent par des destructions et des morts - c'est que la démocratie est un mode régulation du conflit à travers des joutes oratoires, parlementaires ou autres, avec un certain nombre de règles auxquelles on doit obéir. (...)"

 

dans Dialogue sur la nature humaine, éditions de l'Aube, 2000. C'est à contextualiser; mais cela trouve évidemment un écho dans l'actualité la plus immédiate.

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 22:25

"(...) Cela dit je crois qu'un événement très important est arrivé depuis une vingtaine d'années, la faillite du règne de l'ordre. C'était quand même une grande présomption, une débilité de la pensée scientifique occidentale d'imaginer que le monde était une machine déterministe parfaite, que tout était réglé et même mieux qu'une machine d'horloge ! Le déterminisme régnait partout; même les accidents historiques étaient des épiphénomènes sans signification. Heureusement, le désordre a fait irruption dans la thermodynamique, dans la microphysique. On s'est alors rendu compte que dans l'histoire humaine, il y avait aussi le bruit et la fureur. On a réalisé que les événements, qui ont tous une dimension aléatoire, jouent un rôle. On a compris que notre pensée doit fonctionner en faisant un jeu entre l'ordre et le désordre. Le désordre pur, c'est la dissolution générale, l'ordre pur, c'est la congélation générale... C'est en substance la phrase de Valéry que vous avez précédemment citée et ce sont sans conteste les deux fléaux pour nous, humains. (...) On peut d'ailleurs s'interroger sur la définition d'une société complexe. C'est une société, aux contraintes très faibles, où les individus ou les groupes auraient beaucoup d'autonomie et d'initiative. Mais à la limite, pourrait-on dire, une société très complexe se dissout car il n'y aurait plus rien qui relierait les individus entre eux. Ce serait finalement le pur désordre ! Si l'on veut que la complexité existe sur le plan humain, avec le minimum de coercition, on ne peut s'appuyer que sur le sentiment de solidarité et de communauté en chacun des membres. Sans cela, c'est la destruction."

 

dans Dialogue sur la nature humaine, éditions de l'Aube, 2000 ( à contextualiser avant ou après les attentats du 11 septembre 2001).

 

Pour une approche théâtrale de l'ordre et du désordre (question de l'anarchie), voir Entropie, le dernier spectacle de l'Emballage Théâtre.

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 21:59

"Paul Valéry disait que deux grands dangers menacent l'homme, le désordre et l'ordre. Si on vit dans le désordre, on ne peut donner forme au monde qu'on perçoit. On perd sa cohérence, on est confus, on part dans tous les sens, on ne peut plus éprouver. Il faut donc un ordre, mais pas seulement, car l'ordre se pétrifie, se transforme en doctrine et finit par être désadapté du monde vivant... jusqu'au moment où une pichenette le fait disparaître ! Ordre et désordre, nous sommes en fait devant deux formes opposées qui doivent se marier pour fonctionner ensemble. Et ce qui caractérise à la fois la merveille et la tragédie humaines, c'est que l'homme appartient peut-être à la seule espèce capable de transgresser les lois naturelles. Ainsi, du fait que nôtre cerveau nous rend capables de totalement décontextualiser une information, de vivre donc dans un monde uniquement de représentation, nous nous coupons de ces mécanismes régulateurs de l'ordre et du désordre. (...)"

 

dans Dialogue sur la nature humaine, éditions de l'Aube, 2000 (à contextualiser)

 

Où la question de l' ordre et du désordre rejoint celle du poids de la "Forme" (selon Gombrowicz) qui naît de l' "interhumain" mais qui en se "pétrifiant" peut se couper du vivant....

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 12:24

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11) Usages du téléphone portable :

 

- inconvenant : comme moyen d'espionnage, de surveillance et de contrôle de l'autre.

- secourable : comme moyen d'expression et d'appel à l'aide.

- ambivalent : comme moyen de retourner en communication une surveillance subie.

- inconvenant : par des élèves en cours.

- allégorie : ...........

 

Pour lire la suite, se référer sur ce blog à un article du 6 novembre 2011 (qui reprend un mail adressé à L'Appel des appels le 26 novembre 2009) : Petites et grandes passions et apocalypses.

 

Actualité : "guerres " des mails, "guerres" des tweets, "guerres" des ondes... points et contrepoints........... "Ils ne prirent pas la ville car les augures étaient contraires" (Xénophon)

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4 octobre 2018 4 04 /10 /octobre /2018 20:40

"(...) Des pareilles choses nous ne faisons que nous en moquer. Il y a des gens qui embarquent des figures bien plus affreuses dans le bateau de leur sermon, de leur art ou de leur littérature... et pourtant ils doivent rester dehors..." (traduction de Régis Boyer) déclare le Maigre dans Peer Gynt : un avatar du diable alias aussi Sabot de bouc de La Poste de Bokberg , une allégorie du critique dramatique prêt à sortir une oeuvre ou un spectacle du commun en le passant au feu glorificateur de sa plume. Alors, le lynchage mortel d'un jeune homosexuel survenu à Liège en mai 2012 et qui a bouleversé à l'époque l'opinion publique belge, est-il un fait divers suffisamment horrifiant pour passer les feux de la rampe ? A partir d'un travail d'enquête sociologique, Milo Rau a pris l'habitude de se colleter avec l'actualité la plus cruelle pour monter ses spectacles. Par le biais de procédés de théâtre dans le théâtre et même de cinéma dans le théâtre (la violence ou la réalité la plus crue sont-elles plus supportables sur scène ou sur un écran ?), il met en scène (pour de faux) et en abîme dans La Reprise la dureté (la dure réalité) de la vie. Formé à la sociologie par Pierre Bourdieu, il plante sa plume dans l'encre la plus noire pour raconter ses "histoires du théâtre". Ce qui rappelle le projet que Jacques Le Ny du CDN d'Orléans lançait il y a près de vingt-cinq ans en proposant à des gens de théâtre de s'inspirer de l'ouvrage collectif dirigé par Bourdieu La misère du monde afin de faire émerger des écritures dramatiques contemporaines en prenant en compte de nouveaux personnages (de nouveaux "monstres shakespeariens"?) issus du "social". Ce qui donna lieu pour Eric Da Silva  à une série de textes rassemblés sous le titre générique de Je ne pourrais pas vivre si je croyais que je faisais du mal et à une série de spectacles montés durant les années 2000 tels le très beau Stalingrad (autour de la place parisienne) ou la très sauvage Demande en mariage (d'après les méfaits d'un duo de serial killers pédophiles et anthropophages). Mais jusqu'où peut aller le théâtre dans sa représentation ou plutôt son évocation de la violence...? Dans cette "montée aux extrêmes", Milo Rau clôt son spectacle sur une hypothétique scène  de  pendaison et pose la question de la réaction du public, des spectateurs : viendraient-ils en aide à l'acteur qui joue sa vie sur scène... pour de vrai...? Ce qui à défaut d'évoquer Harold et Maude n'est pas sans faire penser aux situations "léoniennes" de pendaisons dans Le bon, la brute et le truand... sans un tireur bienveillant cette fois pour couper la corde avant que mort s'en suive.

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2 octobre 2018 2 02 /10 /octobre /2018 20:53
Fleurs et couronnes de Jacques Prévert


Homme
Tu as regardé la plus triste
la plus morne de toutes les fleurs de la terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l'as appelée Pensée.
Pensée
C'était comme on dit bien observé
Bien pensé
Et ces sales fleurs qui ne vivent ni ne se fanent jamais
Tu les as appelées immortelles...
C'était bien fait pour elles...
Mais le lilas tu l'as appelé lilas
Lilas c'était tout à fait ça
Lilas... Lilas...
Aux marguerites tu as donné un nom de femme
Ou bien aux femmes tu as donné un nom de fleur
C'est pareil.
L'essentiel c'était que ce soit joli
Que ça fasse plaisir...
Enfin tu as donné les noms simples
à toutes les fleurs simples
Et la plus grande la plus belle
Celle qui pousse toute droite sur le fumier de la misère
Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés
A côté des vieux chiens mouillés
A côte des vieux matelas éventrés
A côté des baraques de planches où vivent les sous-alimentés
Cette fleur tellement vivante
Toute jaune toute brillante
Celle que les savants appellent Hélianthe
Toi tu l'as appelée soleil
...Soleil...

 

Je n'ai pas retenu la suite... on ne me l'a pas apprise...

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 12:06

... to put my body in the world"

comme dirait Richard Hell

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 12:02

Ex. : "Papa was a rolling stone" des Temptations.

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 11:57

Médiations cachées :

on ne comptera plus les idées, informations, analyses ... captées ou aspirées sur ce blog (ou ailleurs) pour pas un rond...

D'où l'importance de citer ses sources....

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 11:52

... c'est non seulement essayer de "dégommer"  (et même de gommer) quelqu'un d'une façon ou d'une autre...

Mais c'est aussi tenter de s'approprier son être, ses idées, ce qu'il est...

D'où l'importance de citer ses sources : "What Victor Hugo ? Qui c'est ça mon coco ? Moi je connais que le batteur qui baratine ma soeur..." (Léo Ferré)

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Présentation

  • : Le blog de philippe prunet
  • : Idée de ce blog : fixer et trouver un lieu de publicité pour un certain nombre de textes que j'ai fait passer via le net, au fil de l'actualité (la mienne, celle autour), ces trois dernières années. Trouver la verve pour en écrire d'autres et combler ainsi une forme de vocation journalistique; même si tout cela n'est qu'épisodique, sommaire, irrégulier et ne joue que sur une partie de la gamme.
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