Ne pas confondre le "cosmos" de Gombrowicz qui se constitue (se définit?) et se perd dans un jeu de médiations concrètes , par delà la Forme, en une infinité de formes et de constellations vivantes et matérielles (ce que Meschonnic lui-même pourrait appeler une "multitude d'étoiles"), avec un "ordre" "cosmique" que Henri Meschonnic présente, en substance, comme le parti d'une règle de l'absolu quand il oppose, par exemple, "rythme" et "métrique", "poétique de l'historicité" et "poétique du cosmique". Ainsi :
"La ponctuation logico-grammaticaledu XIXe siècle plaquée sur les textes des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, et qui déshistorise, dépoétise, alors que l'article 'ponctuation', de l' Encyclopédie disait expréssément que la ponctuation notait le souffle."
En fait, on pourrait définir l'"ordre" "cosmique" de Meschonnic ,en termes gombrowicziens, comme le poids d'une Forme qui se fixerait et se voudrait (du moins par la voie de ses promoteurs), pour un temps, trop absolue : quel(s) que soi(en)t le(s) domaine(s) concerné(s). Au-delà des transformations et conflits observables sur un plan d'immanence se posent ainsi, également, des enjeux de pouvoir et de transcendance.
Voir notamment : Henri Meschonnic, "Pour une poétique de l'historicité", in.' Langage, histoire une même théorie', Verdier, 2012