"On ne meurt pas au milieu du cinquième acte"... Si je me souviens bien, c'est ce que dit un mystérieux passager quand le bateau qui ramène Peer Gynt en Norvège fait naufrage... Le passager serait ainsi une allégorie de l'auteur qui se sert de ses personnages pour ses "expériences scientifiques" et qui maîtrise leurs destins...
Un peu plus loin, quand Peer Gynt a regagné la côte, poursuivi par le Maigre (le Diable) et le Fondeur de boutons (qui voudrait le refondre dans la masse), il retrouve son ex beau-père, le Vieux de Dovre, ancien roi des Trolls.
Le Roi : Tant pis. Il ne me reste plus que la ville.
Peer Gynt : Qu'est-ce que tu vas y faire ?
Le Roi : Du théâtre ! Il paraît qu'ils recherchent des types nationaux.
Peer Gynt : Bonne chance. Salue les de ma part. Si je m'en tire je viendrai aussi. J'écris une farce complètement barge, tu vois ! Elle s'appelle Sic transit gloria mundi.
Henrik Ibsen, Peer Gynt, acte V; adaptation d'Eric Da Silva en 1995.
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Eric Da Silva en Peer Gynt au CDN de Gennevilliers en 1995.
Pour une analyse complète (à l'aune des théories de René Girard) et notamment pour des parallèles avec Ferdydurke de Witold Gombrowicz, les mémoires du corsaire Trelawnay ainsi que L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera, voir une étude personnelle de 1995-1996 et 2009 plus haut sur ce blog.
Blog de Philippe Prunet (Overblog) : 12 septembre 2021.
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