
Le diable et son orchestre...

Casting en playback...

Audition en live...
Où on retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch, dans le cadre d'un théâtre de Los Angeles, la figure du diable présentant un orchestre jouant en playback pour de faux. Car là où il y a le diable, il y a du faux ou de la triche. Déjà, dans Le Maître et Marguerite, Boulgakov montre le diable dans un théâtre de Moscou distribuant de la fausse monnaie. Dans Peer Gynt, Ibsen évoque quant à lui le diable en bateleur dans un théâtre de San Francisco faisant croire à l'auditoire qu'il sait imiter - ici la réalité la plus crue - le cri du cochon alors qu'il cache l'animal sous son manteau. Toujours dans Mulholland Drive, David Lynch montre une séance de casting chantée en playback tandis que le personnage principal, Betty, passe une audition en live et joue cette fois ci "réellement" la comédie. Mais elle se perd ensuite dans l'identification douloureuse à une autre actrice. Entre playback et live, où se situe alors la part de créativité...?
Pour un complément d'analyse, cf. "Sic transit gloria mundi" ou la révélation mimétique (1995/2009).